Sauvetage en mer (2)
A côté des vedettes des sociétés
de sauvetage en mer, d'autres moyens de sécurité en
mer sont mis en oeuvre :
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les phares et les bateaux-phares
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les frégates météorologiques,
dont le FRANCE II, ancrée aujourd'hui au musée de La Rochelle
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les remorqueurs de haute mer,
véritables dépanneuses du grand large.
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les bateaux-ambulances
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la Société des Oeuvres de Mer (fondée par le
docteur Charcot) et les voiliers d'assistance à la grande pêche.
Les bateaux-phares
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En dehors des îles, certains obstacles doivent être indiqués où
il est impossible de construire un phare, faute de terrain stable,
par exemple les bancs de sable. Un bateau-phare y est alors au mouillage
: c'est un bateau très voyant,
souvent peint en rouge, son nom écrit sur la coque en grosses
lettres blanches. Les feux de son
mât sont visibles à plus d'une quinzaine de
kilomètres. Par mauvais temps, il fait entendre sa corne de brume ou un sifflet à vapeur déclenché par
une chaudière chauffée au bois, ou encore une cloche.
Leur fonction dépassait celles de
signalisation. Utilisés également dans la transmission de
certaines mesures météorologiques, hauteur des vagues et vitesse
des courants et dernièrement dans l'étude de la pollution des eaux
de mer et les relevés divers sur les migrateurs.
Plusieurs
bateaux-phares étaient au mouillage sur des fonds peu profonds,
notamment en Manche et mer du Nord mais aussi au large du Canada, afin de signaler des
passages dangereux. Ils sont aujourd'hui
remplacés par des bouées automatiques.
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Le Sandettié est le dernier bateau-feu français à avoir été
en service. Le BF6 « Sandettié » lancé en 1948 est d'abord
affecté sur le banc du "Dyck" en 1949. En 1978, ce banc
n'est plus balisé, et le BF6 est affecté au poste du banc
"Sandettié" jusqu'en 1989, année de son retrait définitif.
Il se trouve aujourd’hui dans le bassin du Commerce devant le
Musée portuaire de Dunkerque. La longueur du Sandettié est de 47.5
m et sa largeur de 7.65 m, sa propulsion était assurée par un
moteur électrique de 120 ch.
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Le
11 mars 1899 a lieu la première utilisation de la radio pour sauver
un bateau en détresse : le bateau-phare EAST GOODWIN, en
Manche, télégraphie au phare de South Foreland près de Douvres.. |
Le Bürgermeiseter O'Swald I en station au point Elbe
1 subit une violente tempète ; le 27 octobre 1936, il sombre et les
25 marins disparaissent. |
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Le 7 février 1936,
le bateau-phare de Daunt
Rock à la sortie du port de Cork, COMET, rompt son
mouillage : l'équipage est sauvé par le bateau de sauvetage Mary
Stanford. Le navire sera cependant repris plus tard et servira
jusqu'en 1965. |
Les frégates
météorologiques
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Deux frégates-météo se sont relayées en
Atlantique Nord, tous les 24 jours, de 1959 à 1985 en restant dans
un carré de 10 miles de côté, centré sur un point fixe.
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Le FRANCE 1 a assuré la station au point géostationnaire R (ou Roméo,
47°N-17°O), situé à 600 milles à l'ouest de La Rochelle et
atteint en deux jours et demi dans de bonnes conditions.
La relève, effectuée entre vingt-quatre et vingt-six jours auprès
de son sistership le France II, était un moment très attendu par
l'équipage, d'autant que le nouveau venu apportait le courrier et
des vivres frais.
Parmi les missions de ce navire, nous pouvons retenir ses
observations météorologiques représentant une grande part du
travail. Pourtant, d'autres services étaient assurés dans la
mesure du possible tels que des sondages hydrologiques, des
observations ornithologiques pour le suivi des migrations d'oiseaux,
des observations des mammifères marins permettant de déterminer
leur distribution et leur déplacement ... sans oublier l'assistance
aux navires et personnes en danger, l'aide à la navigation
aérienne.
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Les remorqueurs de haute
mer |
Le MALABAR
lancé le 16 avril 1975, est entré en service le 3 février 1976.
Puissant remorqueur de la Marine Nationale, le
MALABAR a
pour ville marraine Saint-Pierre et Miquelon depuis le 22 novembre
1982.
Ses 2 moteurs Diesel de 4600 chevaux lui permettent d'atteinde 14 nœuds.
Les
remorqueurs de haute mer type Malabar sont considérés comme des
brise-glaces de 2ème categorie. |
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Depuis
sa création en 1864 au Havre, la Compagnie Les Abeilles s'est
implantée dans une vingtaine de ports de France, d'Afrique et d'Océanie.
Elle s'appuie désormais sur une flotte d'une centaine de
remorqueurs, dont 7 à Dunkerque et emploie plus de 1200 personnes
dont 80 % de navigants.Le remorquage portuaire assure la fluidité,
la rapidité et la sécurité des manoeuvres des navires marchands
à l'entrée, à la sortie ou dans l'enceinte des port.
Un de ses plus puissants remorqueurs, l'Abeille Flandre, assure la
sécurité du "rail d'Ouessant". |
Les
bateaux ambulances |
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Le FLYING CHRISTINE III avec le bateau de
sauvetage permettent à St.
John Ambulance and Rescue Service d'offrir le service d'aide
médicale aux insulaires et aux bateaux visiteurs des iles
Anglo-Normandes.
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La Société des Oeuvres
de Mer et ses bateaux-hôpitaux |
Les
navires-hôpitaux visitaient les pêcheurs sur les Bancs : en 1898,
282 navires furent assistés, 57 malades hospitalisés et 14
naufragés recueillis. 4 342 lettres furent distribuées à 118
navires et 1587 reçues pour être envoyées en France.
Dès 1898, la Société des Oeuvres de Mer arme le Saint-Pierre et le Saint-Paul
pour assister la flotte des morutiers au large de St
Pierre-et-Miquelon.
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Le Saint-Pierre est construit aux chantiers Buron de St Malo et
lancé le 18 mars 1897 pour remplacer le premier du même nom,
coulé le 30 mai 1896.
En 1900, un bâtiment mixte en acier muni d'une machine de 300
chevaux est lancé à Nantes : le SAINT FRANCOIS D'ASSISE.
En 1914, le SaintE
JeHanne est lancé à Nantes pour la Société des
Oeuvres de Mer : 841 tonnes, 52,8 m de long, une machine à vapeur
triple expansion de 65 ch, vitesse de 11 noeuds, équipage de 27-29
hommes..
Le 17 Mars 1920, il est renommé Ste Jeanne d'Arc Il est vendu le 29
octobre 1935 à un chantier de démolition britannique. |
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