CLIPPERS ET CAP-HORNIERS
Les voiliers de commerce des années 1800-1820 sont peu soucieux de vitesse ; l‘ouverture de lignes transocéaniques régulières va inciter les constructeurs à améliorer les performances des navires, notamment pour le transport des passagers : ainsi naissent les clippers puis les cap-horniers
Les clippers précèdent les cap-horniers : ce sont des navires en bois de 40 à 50 m de long, à la coque fixe et basse, gréés de 3 mâts. Entre 15 et 18 noeuds ils transportent passagers et marchandises légères. |
Empreinte de machine SARAS au tarif du 6-1-59 pour la lettre
de 20 grammes
Entre 1845 et 1883, les chantiers américains sortent de nombreux clippers pour assurer le trafic de New York vers l'Europe (le Great Republic , New World ), vers San Francisco (le Benjamin Packard ), vers la Chine ( Rainbow , Sea Witch ) ou l'Australie ( Young America ).
Les clippers
composites et en fer
La coque des clippers anglais est revétue de cuivre,
puis est doublée intérieurement de fer, à la
différence des clippers américains entièrement en
bois. |
Le CUTTY SARK , lancé le 22 novembre 1869, est désormais en cale sèche au musée de Greenwich. | Long de 64,62 mètres, ce trois-mâts carré peut porter jusqu'à 4000 m2 de toile. |
L'
EUTERPE
, mis à l'eau à Man en 1863, transporte des
émigrants vers l'Australie puis, rebaptisé
STAR of INDIA
, des ouvriers vers les pêcheries d'Alaska.
ELe 3-mâts carré initial est devenu ... |
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Le mât d'artimon porte une voile aurique (trapézoïdale) au lieu d'un ensemble de phares carrés |
La construction en fer devient prépondérante durant les
années 1870 : à mesure que progressent les
techniques de mise en œuvre, l’épaisseur des tôles
de bordé diminue sans compromettre la solidité des
coques. |
En bas, à droite, le SIGYN , trois-mâts barque de 42,50 mètres avec sa carène bordée en pin sur une charpente en chène et doublée de cuivre.
Les cap-horniers sont des bateaux en acier qui peuvent atteindre 100 m de long et porter 4000 m2 de voilure voire plus pour les 5-mâts. |
SUZANNE (Dahomey 1967 30F YT A55) était un trois-mâts construit à Grand-Quevilly en 1901, muni des derniers perfectionnements : treuils à brasser, nombreux cabestans, petite chaudière et treuils puissants. Échappant aux dangers de la guerre, il fut livré à la démolition en 1925. | |
Après la substitution du bois par le fer, 4 fois plus résistant et 8 fois plus dense, un nouvel allègement se produit avec le remplacement du fer par l’acier doux : la coque est ainsi 35 à 40% plus légère par rapport au bois. |
Le PRESIDENT FELIX FAURE , lancé le 3 février 1896 au Havre est le premier d'une série de 8 quatre-mâts barque en acier . Long de 95 mètres, large de 13,90 mètres, le bâtiment a une jauge nette de 2650 tonneaux . Sa surface de voilure est de 3500m2. Le 13 mars 1908, le navire fait naufrage par temps de brume dans le sud de la Nouvelle-Zélande. | |
CHAMPIGNY , construit pour la Société des Longs-courriers Français en 1902, fait partie de la série du PRESIDENT FELIX FAURE . Il accomplit 13 voyages sans histoire. Vendu en 1913 à la Société Générale d'Armement de Nantes, il est désarmé 5 ans plus tard. Racheté par les finlandais en 1923, il est transformé en voilier-école et rebaptisé FENNIA . |
Le navire école SUOMEN JOUTSEN n'est autre que l'ex-LAENNEC, construit à St Nazaire en 1902, utilisé pour le transport du salpêtre du Chili. | ||
En 1921, il est à l'abandon dans l'estuaire de la Loire, pour être démoli. Racheté , il est remis en état et devient un navire école de la marine marchande. Racheté en 1928, il retourne à son activité initiale de transport de salpêtre. En 1930, le parlement finlandais décide d'acheter un windjammer pour des fins éducatives. |
En novembre 1931, le bateau est renommé Suomen Joutsen (Cygne de Finlande). Long de 96 mètres, large de 12 mètres, il porte 2200 m2 de voile et peut recevoir 180 personnes à bord. Jusqu'en 1939, il accomplit 8 voyages puis sert comme navire auxiliaire puis pendant 27 ans comme école avant de devenir un musée à flot. |
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