PAQUEBOTS made in France
1ère partie

Face à la prédominance britannique sur les mers, le gouvernement français décide la création d'un service postal entre la France et l'Amérique.
Après un essai manqué en 1847, l'Etat favorise la création en 1855 par les frères Emile et Isaac Péreire de la Compagnie Générale Maritime devenue en 1861 la Compagnie Générale Transatlantique
En 1866, le PEREIRE, d'une puissance de 1000 CV, atteint la vitesse de 13,6 nœuds. En 1868, il réalise le passage de Brest à New York en 8 jours, 10,5 heures, à une vitesse moyenne de 14.5 nœuds, plus vite que le Cunarder Scotia entre Queenstown et New York en 1863. Il reste en service jusqu'en 1882.
En raison des prix pratiqués en France, PEREIRE a été construit à Glasgow mais les frères Péreire acquièrent des terrains marécageux près de St Nazaire, à Penhoët, pour y installer leurs chantiers navals.
Le 6 août 1851, la Compagnie des services maritimes des Messageries Nationales est créée pour desservir d'abord les possessions françaises autour de la Méditerranée.

Le PERICLES, un navire à aubes de 48 mètres, 350 tonnes, avec une machine à vapeur de 120 chevaux, sort des chantiers de La Ciotat en 1851.

Timbre normal

Variété à la mer bleue

En mai 1860, la GUIENNE lancé le 15/10/1859 à La Ciotat, inaugure un service postal Bordeaux-Sénégal-Brésil-La Plata jusqu'en 1866 ; il fait naufrage le 1/8/1873.
(Voir photos)

L'EMIRNE paquebot en fer à hélice, gréé en 3 mats barque, livré à La Ciotat en janvier 1864, a assuré la première ligne Suez-Océan Indien de 1864 jusqu'à l'ouverture du canal, puis a été utilisé comme stationnaire à Madagascar de 1869 à 1873. Refondu en 1873. Après deux ans sur le Levant, il retourne sur les lignes de l'Océan Indien. Transformé en ponton en Malaisie, il coule définitivement en 1891.

La ligne des Chargeurs Réunis du Havre pour l'Amérique du Sud est inaugurée le 16 octobre 1872 par le BELGRANO : construit en 1872 par les Chantiers de L'Océan au Havre sous le nom de LOUIS XIV, long de 107 m, il est propulsé par un 2 cylindres compound de 700 CV.
A droite sur le même timbre apparaît le JEAN GUITON long de 37 m, construit en 1867 au Havre pour la desserte de l'île de Ré depuis La Rochelle.
Le 5 février 1882, les Messageries Maritimes prennent possession du NATAL, premier navire d'une série de 7 prévus pour desservir l'Australie et Nouméa depuis Marseille. Il assurera son service jusqu'à son naufrage en 1917, au large de Marseille, après une collision.


Carte postale avec cachet ligne N Paq Fr n°6 Suez à Hong Kong du NATAL ;
cachet d'arrivée à Gravenhagen 12 décembre 1890
.

La Compagnie des Chargeurs Réunis exploite à partir de 1889 la ligne postale de la côte occidentale de l'Afrique avec le VILLE DE MARANHAO puis l'EUROPE -1906 (noter qu'A. Schweitzer l'utilisera lors de son premier voyage en Afrique)

- et l'ASIE, construit à Dunkerque en 1914. Réquisitionné en 14/18, il sert comme bateau-hôpital. Il est saisi en 1942, incendié à Gènes en 1944, renfloué et condamné.

Le CHARLES-ROUX est successivement paquebot des Messageries Maritimes entre Marseille et Alger, croiseur auxiliaire pendant la guerre, puis navire-hôpital, et à nouveau paquebot, premier navire à turbines de la Marine de Commerce française en 1907.

En mai 1907, les Ateliers & Chantiers De la Loire à St Nazaire livrent DACIA pour le service Constantza-Constantinople-Le Pirée-Alexandrie. Vers 1916 il est réquisitionné par la marine Impériale Russe puis utilisé comme croiseur auxiliaire. Le 20 Août 1944 il est endommagé lors d'une attaque aérienne à Constantza.
Le FELIX-FRAISSINET sort des chantiers de Port de Bouc en 1919 ; cargo mixte de 3821 tonnes, 33 passagers, il est vendu en 1933 à la société de navigation à vapeur bulgare. Sous le nom de KNJAGINJA MARIJA LUIZA, il navigue en Méditerranée et est détruit dans un bombardement au Pirée en 1941.

Le 20 avril 1912, le seul "4 cheminées" français appareille du Havre pour New York. FRANCE sert comme bateau-hôpital entre 1915 et 1917 puis comme navire de croisières à la fin des années 20. Sa carrière se termine par un incendie au Havre en 1932.

Commandé en 1913, achevé en 1921, le PARIS est équipé de turbines qui actionnent 4 hélices pour atteindre 21 nœuds. Il transporte plus de 2000 passagers (560 en 1ère, 460 en 2ème et 1092 en 3ème) de 1921 à 1939.

Ce timbre a été émis pour 26 colonies mais une variété existe aussi sans le nom de la colonie.

Lancé en 1922 à La Ciotat, LECONTE DE LISLE dessert pour les Messageries Maritimes l’Océan Indien et l’Indochine avec 230 passagers en 3 classes. Malgré un échouage sur une mine après sa saisie par les japonais en 1944, il reprend la ligne de 50 à 52, sert comme transport de troupes puis est démoli en 56.

Timbre normal

Timbre avec impression au verso

Lancé le 26 novembre 1924 à St Nazaire, EXPLORATEUR GRANDIDIER est affecté à la ligne de l'Océan Indien jusqu'en 1936.Il cesse de naviguer en mai 1943 et est sabordé par les allemands le 16/7/1944
Plus d'infos : http://www.es-conseil.fr/pramona/explor.htm
Lancé le 14 mars 1926, L'ILE DE FRANCE , long de 241 m, inaugure une carrière de 33 ans avec sa 3ème cheminée factice. Après avoir été utilisé comme transport de troupes de 41 à 46, il reprend son service transatlantique jusqu'en 1958. Jaugeant 43 153 tonneaux, ses aménagements luxueux étaient prévus pour 673 passagers en 1ère, 401 en 2ème et 496 en 3ème.
Timbre non-émis de poste aérienne

Construit en 1905, EL KANTARA est le premier navire des Messageries Maritimes à passer le canal de Panama en 1919. De 1920 à 1925, il assure la ligne de Nouméa via Panama à 13 nœuds.

ERIDAN -578 passagers en 3 classes- relie Marseille à Beyrouth via Alexandrie et Jaffa de 1929 à 1942 et de 46 à 56 avec des aménagements réduits à 210 passagers

Avec le NORMANDIE lancé en 1935, la Cie Gale Transatlantique, s'octroie le ruban bleu (record de traversée transatlantique) à sa première traversée grâce à sa carène conçue pour de grandes vitesses, même par les temps les plus défavorables.

A son achèvement en 1939, PASTEUR, long de 212 mètres, est prévu pour l’Amérique du Sud, il transportera en fait des troupes jusqu’en 1957.

A suivre la deuxième partie consacrée aux paquebots d'après-guerre, où les chantiers navals français montrent leur savoir-faire pour les paquebots de croisière...

A lire :
Les paquebots, ambassadeurs des mers (découvertes-Gallimard)
Paquebots du monde (éditions EPA)
Le remarquable site de Philippe RAMONA consacré aux Messageries Maritimes


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Page mise en ligne le 9 novembre 2003
Mise à jour (1) 28 mai 2005
(2) 27 janvier 2007

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