Navires en Antarctique

Initialement signé en 1959 par douze états, le traité de l'Antarctique a été ratifié par 25 autres. Ces pays entretiennent des bases sur le continent antarctique (liste sur www.comnap.aq), ravitaillées par mer. A cet effet, marines militaires ou entreprises privées affrètent des navires spécialisés, utilisés également pour des missions scientifiques.

La station d'été Juan-Carlos-I est inaugurée le 11 janvier 1988. Les modules qui la constituent ont été transportés par le navire polonais Antoni Garnuszewski. A partir de 1989, elle est ravitaillée par le remorqueur de haute-mer AR52 LAS PALMAS, remplacé en 1992 par l'HESPERIDES.

Long de 41,20 m, le remorqueur LAS PALMAS, lancé en 1968, est le premier navire utilisé pour les campagnes entre 1988 et 1991 avant d'être remplacé par HESPERIDES. Long de 77,80 m à la flottaison, HESPERIDES dispose d'une autonomie de 12 000 milles à 12 nœuds, grâce à deux moteurs électriques de 1400 kW alimentés par 4 générateurs diesel (2 à 1300 kW, 2 à 750 kW).

Le Chili est un des douze signataires du traité sur l'Antarctique, signé le 1er décembre 1959 à Washington. Il entretient désormais en péninsule Antarctique huit bases dont quatre permanentes gérées par l'INACH, Instituto Antarctico Chileno.

Le navire hydrographique PILOTO PARDO effectue son premier voyage durant l'été austral 1959-60. Long de 83 m, ses 3 moteurs diesel lui permettent une vitesse de 14 nœuds. Il est désarmé en 1997. Le remorqueur USS TEKESTA, construit en 1943, est repris par la marine chilienne en 1960 pour servir de navire de recherche océanographique sous le nom de YELCHO jusqu'en 1996.

Le Pérou est membre consultatif du traité de l'Antarctique depuis 1989. Il réalise de multiples activités sur la Station Machu Picchu, sur l'ile du roi Georges.
Construit en 1978 comme chalutier, HUMBOLDT est long de 76,20 mètres et a un déplacement de 1980 tonnes. Le 26 février 1989, il s'échoue au large de l'ile du roi Georges et les 64 hommes à bord sont sauvés par le patrouilleur HMS ENDURANCE. (voir page suivante)

L'Equateur ne possède qu'une base en péninsule Antarctique. Il utilise depuis 1981 l'ORION, un navire de 70,21 mètres et 1 418 tonnes de déplacement. D'un rayon d'action de 6000 milles à 12 nœuds, il peut accueillir 28 scientifiques à bord.
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Pli transporté par l'Orion

Le Brésil possède une base permanente sur l'ile du roi Georges. Son ravitaillement est assuré par le BARAO de TEFFE qui participe à la première expédition brésilienne en 1982-83.
Le BARAO de TEFFE n'est autre que le THALA DAN, utilisé aux TAAF pendant 18 campagnes consécutives (voir les navires des TAAF).
Construit au Danemark en 1957, il sert d'abord pour ravitailler les bases australiennes de Casey et Mawson. Modernisé en 1975, il est vendu en 1982 au Brésil.

De part sa situation géographique, l'Argentine est un pays actif en Antarctique, malgré ses problèmes financiers. Elle possède plusieurs bases permanentes tant sur le continent qu'en péninsule antarctique.
BAHIA AGUIRRE, est construit à Halifax en 1950. Long de 102,5m , équippé de 2 moteurs diesel de 3750 cv ,à 15 nœuds, il peut transporter 100 passagers en sus des100 membres d'équipage.

Le bateau océanographique PUERTO DESEADO est construit en Argentine pour Consejo Nacional de Investigaciones Technicas y Cientificas (Conicet ) en 1976. Ses dimensions: 76.81 x 13.2 x 4.5 m
Avec une coque renforcée, il navigue facilement dans les eaux australes grâce à ses 2 diesels à 15 noeuds.
Le navire de recherche et brise-glace A.R.A. ALMIRANTE IRÍZAR, est livré en 1978 par les chantiers finlandaisWärtsilä.. A.R.A. Almirante Irizar est conçu pour ravitailler les stations du continent Antarctique avec 200 personnes à bord.
http://www.irizar.org/indexe.html

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En juin/juillet 2002, le brise-glace vient à l'aide du Magdalena Oldendorf, pris par les glaces avec 79 scientifiques russes et 28 membres d'équipage, entre Cape Town et la station Novolazarevskaya.

L'Allemagne dispose de trois bases dont une permanente. Alfred Wegener Institute for Polar and Marine Research utilise le bateau de recherche polaire "le plus sophistiqué au monde", le POLARSTERN.

Le POLARSTERN, construit à Kiel, est long de 118 m et équipé de 4 moteurs d'une puissance globale de 14000 kW. C'est un brise-glace à double coque qui peut transpercer une glace de 1,5 m d'épaisseur à 5 nœuds. 50 scientifiques peuvent travailler à bord dans 9 laboratoires.

La Belgique avec Adrien de Gerlache en 1897 est une pionnière de l'exploration des terres antarctiques mais ne possède plus d'installation. Néanmoins la base Roi Baudouin sera utilisée de 1957 à 1967. En 2007, la Belgique devrait se ré-installer en Antarctique, en partenariat avec le Japon.
ERIKA DAN est lancé en 1958 avec une jauge de 2648 tonnes et une vitesse de 14 nœuds. le Centre National des Recherches Polaires de Belgique l'affrète en 1959-60 et en 1960-61 pour transporter des charges à la base Roi Baudouin.

Le Japon maintien une seule base permanente, Showa, créée en 1957. Trois autres stations d'été existent : Misuho (1970) Asuka (1984) et Dome Fuji.
Le SHIRASE, lancé en 1981, est un brise-glace de 134 m de long, portant deux hélicoptères Sikorski S-61A et un OH-6 pour le transport et la recherche.
Le navire porte le nom du lieutenant Shirase qui conduisit la première expédition japonaise entre 1910 et 1912.

pli du SHIRASE : cliquer pour élargir

A suivre d'autres navires : Navires en Antarctique (2)

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Page en ligne le :1/10/2006
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